- Interlinéaire -



Grammaire grecque
 Table :
Manuscrits bibliques: origine Tabeau: Pronom personnel
Les Variantes Tabeau: Pronom démonstratif
Alphabet grec (tableau), syntaxe Tableau: Article défini
Déclinaison Les Voix
Tableau: Pronom relatif Les Modes et les Temps



- Grammaire grecque biblique -
Points essentiels
Manuscrits bibliques : origine, etc.

     Nous devons dire que la bible est un livre composée de plusieurs livres ou lettres qui, au début, ont été trouvés par-ci, par-là, puis rassemblés ensemble pour en faire un seul livre qu'on appelle aujourd'hui la "Bible". La bible est composée de ce qu'on appelle: "Nouveau Testament" et "Ancien Testament".
     Le Nouveau testament comprend 27 livres (livres/lettres) qui ont été réunis ensemble:
- les 4 évangiles: Matthieu, Marc, Luc et Jean;
- le livre des Actes ("Actes des apôtres");
- les 21 épîtres (ou lettres);
- l'Apocalypse.

     À l'origine, ces écrits (que nous ne possédons pas) auraient tous été écrits en grec, comme c'est le cas de leurs anciennes copies que nous avons aujourd'hui.
     La langue grecque du "Nouveau testament" est appelée "Koinê" ou "langue commune". Ces livres originaux du N.T. ("Nouveau testament") sont appelés "autographes" parce qu'ils ont été écrits de première main. Ces autographes de la bible sont des manuscrits (du latin "manu scriptus": "écrit à la main"). Aujourd'hui, il n'existerait plus aucun manuscrit original, mais seulement des copies venant de ceux-ci.

     Il existe actuellement plusieurs milliers de manuscrits, copies venant des originaux, écrits en onciaux (majuscules), et aussi en cursifs (minuscules). Parmi les plus anciens manuscrits grecs du N.T., on retrouve les trois suivants (en onciaux):
- le Vaticanus, du 4e siècle,
- le Sinaïticus, du 4e siècle,
- et l'Alexandrinus, du 5e siècle.

   Cliquez ici pour voir une vidéo sur l'origine des manuscrits du "Nouveau Testament".
Les Variantes

     Dans l'ensemble des manuscrits grecs du N.T. que l'on possède aujourd'hui, on y retrouve des variantes, c'est-à-dire des différences de certains mots qui existent d'un manuscrit à l'autre. Ces variantes sont très minimes en comparaison de l'ensemble. Par exemple, ces variantes peuvent avoir été, lors d'une copie, le résultat de mots oubliés. Cela peut aussi avoir été des mots ajoutés volontairement au texte précédent pour tenter de l'expliquer, des notes explicatives venant d'un copiste antérieur qui auraient été ajoutées dans la marge du texte grec. Ce qui fait que plus tard, un autre copiste les aurait échangées ou ajoutées par erreur au texte biblique lors de sa copie. Le copiste ultérieur aurait donc ajouté ces notes en pensant soit qu'elles étaient des mots que le copiste antérieur avait oublié d'insérer dans le texte biblique, ou bien soit que ces mots dans la marge étaient une correction de certains mots dans le texte biblique.

     Voici un exemple d'une variante en "1 Jn 5.7,8". Certaines versions ajoutent les mots suivants qui sont entre crochets:
1 Jn 5.7,8: "Car il y en a trois qui rendent témoignage [dans le ciel: le Père, la Parole et l'Esprit-Saint. Et ces trois sont un. Et il y en a trois qui rendent témoignage sur la terre:] l'Esprit, l'eau et le sang, et les trois sont d'accord."

     Ce texte entre crochets ne se trouve dans AUCUN manuscrit grec datant d'avant le 15e siècle. Les deux seuls manuscrits grecs qui contiennent cette variante en "1 Jn 5.7,8", sont du 15e et du 16e siècle.
     Il est évident que ces mots entre crochets n'existaient pas à l'origine, car ils dénaturent le contexte. Ce verset doit donc être conservé comme ceci (selon les plus anciens manuscrits grecs):
1 Jn 5.7,8: "Car il y en a trois qui rendent témoignage, l'Esprit, l'eau et le sang, et les trois sont d'accord."

     Dans ses deux premières éditions du N.T. grec imprimé en 1516 et en 1519, Érasme ne fit pas figurer cette variante, mais il l'ajouta dans sa troisième édition en l'an 1522, d'où cette variante passa dans la troisième édition du texte grec de Robert Estienne en 1550, qui devint le "textus receptus" ("texte reçu").
     Avec raison, "J.N. Darby" dit ceci de cette variante que certains ajoutent en "1 Jn 5.7,8": "Ces mots, comme chacun sait, ont été introduits ici sans que l'autorité des manuscrits vienne aucunement les appuyer."

     Le "Texte Reçu" contient d'autres variantes de mots ajoutés qui ne figurent pas dans les plus anciens manuscrits grec du "N.T.". En voici trois exemples:

1- les mots "et par le jeûne" en "Marc 9.29" ont été ajoutés,

2- le verset au complet de "Mt 17.21" a été ajouté ("Mt 17.21: Mais cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne."). Or, Jésus contredit ce verset ajouté ("Mt 17.21") en disant en "Marc 2.18-19" que les disciples NE POUVAIENT PAS jeûner tant qu'il (Jésus) était avec eux (tant qu'il ne serait pas enlevé pour être mis à mort). Or, en "Luc 9.1", Jésus leur avait donné puissance et autorité sur TOUS les démons. Il n'y avait donc pas de différence entre chasser une "sorte" de démons par rapport à une autre sorte de démons plus méchants. C'est pourquoi le verset de "Marc 9.29" au complet semble avoir été ajouté entre le 1er et le 4e siècle. Car c'est le Saint-Esprit qui chassait les démons (selon "Luc 11.20" et "Matthieu 12.28") au travers de la parole des disciples ("Matthieu 8.16") tant qu'ils ne l'attristaient pas ("Éphésiens 4.30"). En l'ayant attristé ("Mt 17.17 et 20") en chemin ("Luc 10.4"), ils ont perdu la foi que le Saint-Esprit produisait en eux ("1 Corinthiens 12.9", "2 Corinthiens 4.13") pour chasser les démons.

3- la 2e partie (entre crochets) de "Romains 8.1" a été ajoutée ("Romains 8.1: Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus Christ [ lesquels ne marchent point selon la chair, mais selon l'Esprit ].".  Il est bien évident que ces mots entre crochets, qui n'existent pas dans les plus anciens manuscrits, ont été ajoutés, car "Romains 8.1" est la suite de "Romains 7.6"; ces deux versets contiennent le mot "maintenant" et nous ramènent ainsi au présent d'un croyant en Jésus. Car "Romains 7.7b à 7.25", se référant au passé d'un homme sous la loi, est simplement une réponse explicative à la question du verset "Romains 7.7a" ("Romains 7.7a: ...La loi est-elle péché? ..."). Paul, en donnant un exemple des 10 commandements ("Romains 7.7"), explique donc pourquoi cette loi a été enlevée. Ainsi, "Romains 7.25" est la conclusion de cette réponse explicative donnée dans "Romains 7.7b à 7.24". On comprend maintenant que la "condamnation" mentionnée en "Romains 8.1" nous a été enlevée une fois pour toutes, non sur la base de notre "marche" actuelle, mais sur la base de notre "position" en Jésus dont "Romains 7.4 à 6" explique : par sa mort, Jésus a subi notre "condamnation" une fois pour toutes ("Romains 8.33-34"); nous sommes morts par Sa mort et maintenant le croyant est en Jésus dans le ciel (Colossiens 2.20; 3.1-3) parce qu'il est "UN" avec Lui. Le 1er mari (Jésus avant sa mort qui a donné la loi au Sinaï : "Néhémie 9.13"; "Actes 7.35"; "Jean 1.1, 14"; "Romains 7.2-3") est mort (sa loi a donc pris fin avec Lui : Romains 10.4), et le 2e mari (Jésus ressuscité : "Rom 7.4") donne l'Esprit promis ("Rom 7.4"; "Éphésiens 1.13) pour produire du fruit en nous ("Jean 15.1-5"). Donc la loi ne nous condamne plus, car par la mort nous avons été dégagés de cette loi ("Romains 7.4") afin que nous puissions désormais marcher par la Vie de l'Esprit en nous et non pas selon la lettre de la loi ("Romains 7.6"; "2 Corinthiens 3.3") qui appartenait à l'Ancienne Alliance ("Exode 34.28"; "Hébreux 8.7"; "2 Corinthiens 3.6"). C'est donc uniquement par l'Esprit que nous pouvons désormais accomplir la "JUSTICE" dont la loi témoignait sous l'Ancienne Alliance ("Romains 8.4: ...afin que la JUSTICE de la loi soit accomplie en nous, qui ne marchons pas selon la chair, mais selon l'Esprit").
_____

     Le "texte reçu" a servi de base, par exemple, pour:
- la "Version autorisée de 1611" (la version du roi Jacques: "Authorized King James Version"),
- la version "Martin 1744", etc.,
- la version "Osterval 1867", etc.,
- la version "BJC 2014", etc.,
- "Bible de l'Épée", "Bible de Genève", etc.

     Parmi les versions bibliques qui ne se basent pas sur le "Texte Reçu", il y a par exemple:
- la bible "J.N. Darby" (considéré par plusieurs comme étant la plus précise et littérale en français),
- la bible "Segond" (grandement utilisé dans le milieu protestant),
- la bible "Jérusalem"(utilisé dans le milieu catholique et protestant),
- la bible "TOB" ("Traduction œcuménique de la Bible", utilisé dans le milieu catholique et protestant),
- etc.

Alphabet grec, syntaxe, etc.


     A l'époque où les manuscrits originaux du N.T. (ou autographes) ont été écrits, l'alphabet grec (Koinê) ne contenait que des lettres majuscules appelées onciales, au nombre de 24. Ce n'est qu'au IXe siècle après Jésus Christ que sont apparu les lettres cursives (minuscules). Les manuscrits originaux du N.T. étaient écrits en n'ayant aucun espace entre les mots et souvent ni entre les phrases. Il n'y avait pas non plus de division en versets, ni en chapitre, car ceux-ci ont été ajoutés en l'an 1551 par l'imprimeur et éditeur Robert Estienne de Paris. Même les accents et la ponctuation ont été ajoutés plus tard, ce qui fait qu'on pourrait quelquefois ponctuer une même phrase de différentes façons et ainsi en changer quelquefois le sens. La ponctuation comprend:
- la virgule (,),
- le point (.),
- le point-virgule (;) qui sert de point d'interrogation (?),
- et le point en haut (·) qui sert de point-virgule (;).

     Ici, le texte grec choisie dans cette traduction interlinéaire des trois épîtres de saint Jean, est celui des deux exégètes de l'université de Cambridge, "B.F. Westcott" et "F.J.A. Hort", édité en 1881.  Ce texte grec de Westcott et Hort, qui a été accepté presque à l'unanimité, est d'une grande qualité et il a servi pour la création de plusieurs traductions, par exemple, les versions anglaises suivantes: "Rotherham (1897)", "l'American Standard (1901)", "Goodspeed (1923 et 1948)", la "Revised Standard Version (1946)" (qui est basé aussi sur le texte grec de Nestle), etc.

     Aujourd'hui, l'alphabet grec comprend 24 lettres majuscules et 24 lettres minuscules.

Nom de la lettre
Majuscule
Minuscule
Transcription
française

Prononciation
approximative
comme dans:

Valeur
numérique

alpha
bêta
gamma
delta

épsilonn
(d)zêta
êta
thêta
iota
kappa
lambda
mu
nu
ksi
omicronn
pi
rhô
sigma
tau
upsilonn
phi
khi
psi
ôméga
Α
Β
Γ
Δ
Ε
Ζ
Η
Θ
Ι
Κ
Λ
Μ
Ν
Ξ
Ο
Π
Ρ
Σ
Τ
Υ
Φ
Χ
Ψ
Ω
α
β ou ϐ
γ
δ
ε
ζ
η
θ
ι
κ
λ
μ
ν
ξ
ο
π
ρ
σ ou ς
τ
υ
φ/ϕ
χ
ψ
ω
a
b
g
d
é
z
ê
th
i
k
l
m
n
x
o
p
r
s
t
u
ph
kh
ps
ô
pas
bas
garage
doux
téléphone
peu d'zèle
ou zèbre
mère
think (en anglais)
lit
kilo
lit
mouton
nuit
taxe
pomme
paix
roue
si
tout
rue
phare
christ
psychique
mot
1
2
3
4
5
7
8
9
10
20
30
40
50
60
70
80
100
200
300
400
500
600
700
800


- La lettre gamma (γ) se prononce "n" avant kappa (κ), ksi (ξ), khi (χ) ou un autre gamma (γ).
     Exemple: ἀγγελία (angélia): message.

- La lettre sigma s'écrit "σ" au début ou à l'intérieur d'un mot, mais s'écrit "ς" à la fin.

- Les lettres kappa (κ) et khi (χ) se prononcent de la même façon, mais ils ne sont pas identiques concernant l'orthographe.

     Il y a au moins deux façons de prononcer le grec ancien: celle d'Erasme et celle de Reuchlin.  Dans cet exposé, l'accent n'est pas mis tellement sur la prononciation du grec.  Mais disons ceci, que la diphtongue (du grec diphtonggos, "double son"), qui est une combinaison de deux voyelles en une seule syllabe, se prononce ainsi:

Diphtongue
grecque

Prononciation Transcription
française

αι
αυ
ει
ευ (ηυ)
οι
ου (ωυ)
υι
ai
ow
ei
eu
oi
ou
ui
comme dans paille
comme dans now (de l'anglais)
comme dans abeille
comme dans peu
comme dans boy (de l'anglais)
comme dans route
comme dans nuit

au
éi
éu (êu)

ou (ôu)
ui

     Dans certaines diphtongues (ᾳ , ῃ , ῳ) qu'on nomme "fausses diphtongues", un petit iota ( ¸ ) appelé "iota souscrit", se trouve au-dessous de la première voyelle et il ne se prononce pas.
     Exemple: ἀφῇ , τούτῳ et ἀληθείᾳ en "1 Jean 1.9; 2.4; 3.18".

- En grec comme en français, l'apostrophe ( ' ) marque l'élision d'une voyelle.  Donc il arrive en grec qu'une voyelle qui termine un mot, disparaisse devant le mot qui suit.
     Exemple:
- en français: la + église = l'église.
- en grec: en "1 Jean 1.6", μετὰ + αὐτοῦ = μετ’ αὐτοῦ .

   Toutefois, concernant ( μετά ) en "1 Jean 1.3: ...μεθ’ ἡμῶν...", ce mot grec devient ( μετ’ ) puis ( μεθ’ ) à cause de l'esprit rude ( ῾ ) qui débute le mot suivant sur la voyelle ( ἡ ).

     En grec il existe deux signes qu'on appelle "esprit".  Un "esprit" est obligatoirement placé:
- au-dessus de toute voyelle qui commence un mot,
- au-dessus de la deuxième voyelle dans la plupart des diphtongues qui commencent un mot,
- et au-dessus de la lettre Rhô ( ρ ) qui commence un mot.

     Lorsque la lettre qui porte un "esprit" est une capitale, l'esprit se place à gauche de celle-ci.
     L'un des deux "esprits" est un "esprit doux" ( ’ ) qui ne se prononce pas (comme le "h" muet du français), et l'autre est un "esprit rude" ( ῾ ) qui se prononce, comme le "h" aspiré du mot anglais "house".
     Dans la transcription française, l'esprit doux ( ’ ) n'est pas transcrit, mais l'esprit rude ( ῾ ) est transcrit par un "h" avant la lettre, à l'exception de la lettre Rhô ( ρ ), dont on transcrit le "h" après la lettre française "r"; exemple en "1 Jean 2.28": παῤῥησία ("hardiesse") est transcrit par "parrhêsia" .
     Lorsqu'un esprit rude est placé au-dessus de la deuxième voyelle d'une diphtongue, dans la transcription française, on place le "h" avant la première des deux voyelles.
     Quelques exemples:

Mot grec
Transcription française
Référence biblique
αἱ
ἡμῶν
ἦν
ὀφθαλμοῖς
αὐτοῦ
Ἐὰν
μες
ῥαββί
haï
hêmôn
ên
ophthalmoïs
autou
Éan
Huméis
rhabbi
1 Jean 1.1
1 Jean 1.1
1 Jean 1.1
1 Jean 1.1
1 Jean 1.3
1 Jean 1.6
1 Jean 2.24
Jean 1.38

- Aussi, il existe trois accents en grec; ils n'ont cependant pas la même fonction qu'en français.  Ce sont les accents aigus ( ´ ), grave ( ` ) et circonflexe ( ῀ ); ils sont placés au-dessus des voyelles qui sont accentuées.  Un accent aigu qui est sur la dernière syllabe d'un mot, devient un accent grave lorsque ce mot est suivi d'un autre mot accentué qui ne le sépare pas par une ponctuation.
     Exemple: en "1 Jean 1.2", "πρός" devient "πρὸς τὸν πατέρα ...".

     Les accents indiquent que la voix monte ou descend sur les syllabes qui y sont accentuées.  Les accents et les esprits nous permettent aussi de distinguer entre les mots de sens différents dont l'orthographe est semblable.
     Exemples:
- εἰς = "dans" (préposition), en "1 Jean 2.17",
- εἷς = "un" (adjectif numéral), en "1 Jean 5.8",

- ὁ = "le", en "1 Jean 1.5",
- ὅ = "lequel", en "1 Jean 1.1".

Déclinaison


- En grec, on appelle "déclinaison", l'ensemble des formes que prend un mot pour jouer différentes fonctions dans une phrase.
     Il y a cinq catégories de mots qui sont déclinables:
- les adjectifs,
- l'article,
- les noms,
- les nombres,
- les pronoms.

     Les mots de ces cinq catégories changent de forme selon leur fonction dans la phrase.  Chacune des fonctions, que peut remplir un de ces mots dans une phrase, est appelée "cas".  On retrouve au moins cinq "cas" dans la déclinaison:
- le nominatif (nom.),
- l'accusatif (acc.),
- le génitif (gén.),
- le datif (dat.),
- le vocatif (voc.),

     Dans une phrase grecque, ce qui détermine la fonction des mots en général, c'est leur "cas"; alors qu'en français, c'est plutôt leur position dans la phrase.
     Exemple:
- "1 Jean 2.6: le disant dans lui demeurer ..." = "celui qui dit demeurer en lui ...".

     Quelques exemples de déclinaisons:

- Nom propre / substantif -


Jésus

(oint)
christ


(Singulier)
parole
(Pluriel)
paroles
nom.
acc.
gén.
dat.
voc.
Ἰησοῦς
Ἰησοῦν
Ἰησοῦ
Ἰησοῦ
Ἰησοῦ
χριστός
χριστόν
χριστοῦ
χριστῷ
χριστέ
nom.
acc.
gén.
dat.
voc.
λόγος
λόγον
λόγου
λόγῳ
λόγε
λόγοι
λόγους
λόγων
λόγοις
λόγοι

- Pronom relatif -
Singulier:
(masculin)
(féminin)
(neutre)
nom.
acc.
gén.
dat.
ὅς {lequel}
ὅν {lequel}
οὗ {duquel}
ᾧ {/dans/...) lequel}
ἥ {laquelle}
ἥν {laquelle}
ἧς {(de) laquelle}
ᾗ {/dans/...) laquelle}
ὅ {lequel/laquelle}
ὅ {lequel/laquelle}
οὗ {duquel/ (de) laquelle}
ᾧ {/dans/...) lequel/laquelle}
Pluriel:
(masculin) (féminin) (neutre)
nom.
acc.
gén.
dat.

οἵ {lesquels}
ος {lesquels}
ὧν {desquels}
οἷς {(à/dans/...) lesquels}
αἵ {lesquelles}
ἅς {lesquelles}
ὧν {desquelles}
αἷς {(à/dans/...) lesquelles}
ἅ {lesquels/lesquelles}
ἅ {lesquels/lesquelles}
ὧν {desquels/desquelles}
οἷς {(à/dans/...) lesquels/lesquelles}

- Pronom personnel -
1re personne:

Singulier
Pluriel
nom.
acc.
gén.
dat.
ἐγώ {moi}
μέ / με {moi}
μοῦ / μου {(de) moi}
μοί / μοι {/dans/...) moi}
ἡμεῖς  {nous}
ἡμας {nous}
ἡμῶν {(de) nous}
μῖν {/dans/...) nous}
2e personne:

Singulier Pluriel
nom.
acc.
gén.
dat.

σύ {toi}
σ / σε {toi}
σοῦ / σου {(de) toi}
σοί / σοι {/dans/...) toi}
μεῖς {vous}
μᾶς {vous}
μῶν {(de) vous}
ὑμῖν {/dans/...) vous}
3e personne (singulier):

(masculin) (féminin) (neutre)
nom.
acc.
gén.
dat.
αὐτός {lui}
αὐτόν {lui}
αὐτοῦ {(de) lui}
αὐτῷ {/dans/...) lui}
αὐτή {elle}
αὐτν {elle}
αὐτῆς {(de) elle}
αὐτῇ {/dans/...) elle}
αὐτό
αὐτό
αὐτοῦ
αὐτῷ
3e personne (pluriel):

(masculin) (féminin) (neutre)
nom.
acc.
gén.
dat.
αὐτοί {eux}
αὐτούς {eux}
αὐτν {(de) eux}
αὐτοῖς {/dans/...) eux}
αὐταί {elles}
αὐτς {elles}
αὐτν {(de) elles}
αὐτας {/dans/...) elles}
αὐτά
αὐτ
αὐτν
αὐτοῖς

- Pronom démonstratif (plus ou moins "près/loin") -
(Employé comme adjectif si lié à un substantif)
Singulier:
(masculin)
(féminin)
(neutre)
nom.
acc.
gén.
dat.
ὅδε {...}
τόνδε {...}
τοῦδε {(de) ...}
τῷδε {/dans/...) ...}
ἥδε {...}
τήνδε {...}
τῆσδε {(de) ...}
τῇδε {/dans/...) ...}
τόδε {...}
τόδε {...}
τοῦδε {(de) ...}
τῷδε {/dans/...) ...}
Pluriel:
(masculin) (féminin) (neutre)
nom.
acc.
gén.
dat.

οἵδε {...}
τούσδε {...}
τῶνδε {(de) ...}
τοῖσδε {(à/dans/...) ...}
αἵδε {...}
τάσδε {...}
τῶνδε {(de) ...}
ταῖσδε {(à/dans/...) ...}
τάδε {...}
τάδε {...}
τῶνδε {(de) ...}
τοῖσδε {(à/dans/...) ...}

- Pronom démonstratif (proche) -
(Employé comme adjectif si lié à un substantif : ce *-ci, cet *-ci, cette *-ci, ces *-ci)
Singulier:
(masculin)
(féminin)
(neutre)
nom.
acc.
gén.
dat.
οὗτος {celui-ci}
τοῦτον {celui-ci}
τούτου {(de) celui-ci}
τούτῳ {/dans/...) celui-ci}
αὕτη {celle-ci}
ταύτην {celle-ci}
ταύτης {(de) celle-ci}
ταύτῃ {/dans/...) celle-ci}
τοῦτο {ceci (celui-ci/celle-ci)}
τοῦτο {ceci (celui-ci/celle-ci)}
τούτου {(de) ceci (celui-ci/celle-ci)}
τούτῳ {/dans/...) ceci (celui-ci/celle-ci)}
Pluriel:
(masculin) (féminin) (neutre)
nom.
acc.
gén.
dat.

οὗτοι {ceux-ci}
τούτους {ceux-ci}
τούτων {(de) ceux-ci}
τούτοις {(à/dans/...) ceux-ci}
αὗται {celles-ci}
ταύτας {celles-ci}
τούτων {(de) celles-ci}
ταύταις {(à/dans/...) celles-ci}
ταῦτα {ceux-ci/celles-ci}
ταῦτα {ceux-ci/celles-ci}
τούτων {(de) ceux-ci/celles-ci}
τούτοις {(à/dans/...) ceux-ci/celles-ci}

- Pronom démonstratif (loin) -
(Employé comme adjectif si lié à un substantif : ce *-là, cet *-là, cette *-là, ces *-là)
Singulier:
(masculin)
(féminin)
(neutre)
nom.
acc.
gén.
dat.
ἐκεῖνος {celui-là}
ἐκεῖνον {celui-là}
ἐκείνου {(de) celui-là}
ἐκείνῳ {/dans/...) celui-là}
ἐκείνη {celle-là}
ἐκείνην {celle-là}
ἐκείνης {(de) celle-là}
ἐκείνῃ {/dans/...) celle-là}
ἐκεῖνο {cela (celui-là/celle-là)}
ἐκεῖνο {cela (celui-là/celle-là)}
ἐκείνου {(de) cela (celui-là/celle-là)}
ἐκείνῳ {/dans/...) cela (celui-là/celle-là)}
Pluriel:
(masculin) (féminin) (neutre)
nom.
acc.
gén.
dat.

ἐκεῖνοι {ceux-là}
ἐκείνους {ceux-là}
ἐκείνων {(de) ceux-là}
ἐκείνοις {(à/dans/...) ceux-là}
ἐκεῖναι {celles-là}
ἐκείνας {celles-là}
ἐκείνων {(de) celles-là}
ἐκείναις {(à/dans/...) celles-là}
ἐκεῖνα {ceux-là/celles-là}
ἐκεῖνα {ceux-là/celles-là}
ἐκείνων {(de) ceux-là/celles-là}
ἐκείνοις {(à/dans/...) ceux-là/celles-là}

- Article défini -
Singulier:
(masculin)
(féminin)
(neutre)
nom.
acc.
gén.
dat.
ὁ {le}
τόν {le}
τοῦ {(de) le}
τῷ {/dans/...) le}
ἡ {la}
τήν {la}
τῆς {(de) la}
τῇ {/dans/...) la}
τό {le/la}
τό {le/la}
τοῦ {(de) le/la}
τ {/dans/...) le/la}
Pluriel:
(masculin) (féminin) (neutre)
nom.
acc.
gén.
dat.

οἱ {les}
τούς {les}
τῶν {(de) les}
τοῖς {(à/dans/...) les}
αἱ {les}
τς {les}
τῶν {(de) les}
ταῖς {(à/dans/...) les}
τ {les}
τ {les}
τῶν {(de) les}
τοῖς {(à/dans/...) les}


Les Voix


     Comme en français, le verbe grec exprime:
- voix active : "une action faite par le sujet" (j'aime),
- voix passive : "une action subie par le sujet" (je suis aimé),
- voix moyenne : "l'état du sujet" (je m'aime, j'aime pour moi-même).
     * La voix moyenne, indiquant que le sujet fait l'action par rapport à lui-même, équivaut souvent à la voix pronominale du français.
     * En grec, les formes des voix passive et moyenne sont identiques au présent, imparfait et parfait de tous les modes. C'est le contexte qui nous indique s'il s'agit d'une voix passive ou d'une voix moyenne.

     Différemment du français, le verbe grec renferme en lui-même le pronom personnel sujet (je, tu, il, elle, nous, vous, ils, elles).  Ainsi, le mot ἀγαπαω signifie non pas "aime", mais "j'aime", même si on rencontre souvent le verbe accompagné d'un pronom personnel comme par exemple: (Ἐγω ἀγαπαω = Moi j'aime).

Les Modes et les Temps


     Concernant les "modes" en grec, on en distingue au moins cinq:
1- l'indicatif : "présentant l'action comme certaine" (j'aime),
2- le subjonctif : "présentant l'action comme éventuelle, possible ou souhaitable" (que j'aime),
3- l'impératif : "exprimant un ordre ou un encouragement" (aime),
4- l'infinitif : "nommant l'action" (aimer),
5- le participe : "exprimant l'action à la manière d'un adjectif" (aimant),
6- l'optatif : "exprimant le souhait" {mode en grec qu'on remplace par le subjonctif en français}.

     On y distingue aussi cinq principaux "temps":
1- le présent : "à l'indicatif" (j'aime),
2- l'imparfait : "à l'indicatif" (j'aimais),
3- le futur : "à l'indicatif" (j'aimerai),
4- l'aoriste : "à l'indicatif, l'aoriste correspond en français au 'passé simple' (j'aimai) ou au 'passé composé' (j'ai aimé),
5- le parfait : il n'existe pas en français (explication ci-dessous).

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     Le "parfait" n'a pas d'équivalent en français.  Dépendant du contexte, à l'indicatif on peut le traduire soit par un "présent", soit par un "passé composé".  Le "parfait" de l'indicatif exprime le résultat actuel d'une action accomplie dans le passé; le résultat, la conséquence d'une action passée demeure jusqu'au moment de l'expression du verbe au "parfait". En gros, on pourrait comparer le "parfait" du grec avec le "parfait" de l'"espagnol moderne" ou du "present perfect" de l'anglais.
     Exemple: "Il y a deux ans, le vent a fait tomber un arbre qui est demeuré tombé jusqu'à maintenant." Pour le "parfait", en français, on pourra dire:
1- "L'arbre est cassé" (verbe "casser" à l'indicatif présent au passif, 3e personne du singulier),
2- "L'arbre a été cassé" (verbe "casser" au passé composé de l'indicatif au passif, 3e personne du singulier).

     Dans le 1er exemple, l'arbre est maintenant cassé parce qu'il a été cassé à un moment donné dans le passé; il est donc demeuré "cassé" jusqu'à maintenant. On peut donc utiliser le verbe "casser" au "parfait" de l'indicatif.
     Dans le 2e exemple, l'arbre a été cassé à un moment donné dans le passé et le contexte sous-entend qu'il est demeuré cassé jusqu'à maintenant; c'est pourquoi on peut utiliser ici le verbe "casser" au "parfait" de l'indicatif.
     Dans les deux cas, l'idée exprime le résultat actuel de l'action (casser) accomplie dans le passé. Sinon si on ne sait pas si l'arbre a été redressé et réparé dans le passé aussitôt après avoir été cassé, alors on pourra utiliser le verbe "casser" à l'"aoriste" de l'indicatif pour indiquer qu'à un moment donné l'arbre à été cassé.

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     Le "participe" exprime à la fois une "action" et une "manière d'être".
     Au "présent", le "participe" indique que l'action "dure" ou "se répète" et s'accomplit, soit avant, pendant ou après l'action du verbe principal de la phrase.  Ce verbe principal est souvent un indicatif.
     À "l'aoriste", le "participe" indique que l'action est "ponctuelle" et "globale" et s'accomplit (selon le contexte) avant ou pendant l'action du verbe principal de la phrase.

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     À "l'indicatif" le "présent" indique qu'une action se déroule dans le présent.  Comme en français, pour savoir si cette action "dure" ou "se répète", ce n'est pas le temps du verbe qui l'indique, mais c'est plutôt le contexte dans lequel ce verbe se trouve être. Exemple : "je travaille" (soit "habituellement à tous les jours", soit "je suis en train de travailler").

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     Il en est ainsi avec "l'imparfait" à "l'indicatif": c'est par le contexte qu'on sait si son action dans le passé est une action qui "durait" ou "se répétait". Exemple : "je travaillais" (soit "habituellement à tous les jours", soit "j'étais en train de travailler").

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     En grec, le "subjonctif" N'EXPRIME PAS une action qui se déroule dans le passé, le présent ou le futur.  Au présent, le "subjonctif" exprime une action "durative", tandis qu'à l'aoriste il exprime une action "ponctuelle".
     Il peut arriver qu'en grec le "subjonctif" ait la force d'un impératif.

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     Entre l'aoriste premier et l'aoriste second il n'y a qu'une différence de forme.


ATTENTION!

     En grec, la  distinction de temps (passé {avant}, présent {maintenant}, futur {après}) existe UNIQUEMENT à l'indicatif et non pas aux autres modes (subjonctif, impératif, infinitif, participe, ...) où la signification est différente.





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